Brésil: le grand retour de Lula?

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Le 02 octobre prochain, les brésiliens se rendront aux urnes pour élire leur futur Président. 

Deux hommes seront face à face dans les urnes. Il s’agit du Président sortant, d’extrême droite Jair Bolsonaro et  l’homme de gauche, ancien chef de l’Etat Lula Da Silva. 

S’il est vrai que l’élection s’annonce disputée, les sondages donnent une nette avance à l’ancien prisonnier, Lula, crédité de 42% d’intentions de vote.

Quels enjeux? 

En matière de politique intérieure, pour Lula,  il faut urgemment améliorer les conditions de vie des brésiliens. Avec la protection de l’Amazonie, ce sont les priorités de l’ancien détenu pour qui les condamnations avaient été annulées par la Cour Suprême brésilienne; ce dernier reste très populaire au sein des couches les plus pauvres du pays. 

“Nous allons remettre les pauvres et les travailleurs dans le budget. Pour cela, il faut révoquer le plafond des dépenses et revoir le régime fiscal brésilien actuel, actuellement dysfonctionnel et sans crédibilité”, peut-on lire dans le projet de société de Lula Da Silva. 

En effet, plus de 30 millions de brésiliens vivent sous le seuil de pauvreté. 

Jair Bolsonaro quant à lui défend son bilan et propose la création d’emplois pour réduire la pauvreté et les inégalités. Ce dernier reste attaché à son modèle libéral. Mieux, il entend convaincre les milieux les plus conservateurs en mettant en avant la formule Dieu, Famille et Patrie. Pour répondre à ceux-là qui l’accusent de ne pas avoir un bilan satisfaisant, il n’hésite pas à pointer du doigt le contexte international difficile lié au Covid. 

Politique étrangère. 

On peut dire que le plausible  retour au pouvoir de Lula devrait remettre en jeu la proximité entre les USA et le Brésil et marquer un nouveau rapprochement avec d’autres pays d’Amérique Latine,  pas très favorable à la politique internationale américaine. 

On se souvient que, sous la présidence Lula de 2003 à 2011, un rapprochement s’est fait entre le Brésil, le Venezuela d’Hugo Chavez, la Bolivie d’ Evo Morales et l’Equateur de Rafael Correa. D’ailleurs, la création en 2008 de l’Union des nations sud-américaines.

Ainsi, se pourrait-il qu’avec le retour de l’homme de gauche, la carte géopolitique de la région change de forme. 

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