Qui a vraiment fait tomber Alpha Condé ?

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L’homme avait pourtant suscité l’espoir.

Mais, dès son arrivée au pouvoir, il a malheureusement,  sauté pieds joints dans une bataille entre deux magnats, laquelle bataille date de 1997 sous la Russie de Boris Eltsine. La bataille des deux israéliens, Beny Steinmetz contre George Soros.

Ainsi, sa priorité, le peuple guinéen est devenue secondaire.

Alpha Condé, en décidant de réformer le code minier et d’acter le changement de direction pour la gestion des gisements de Simandou a servi sur un plateau la tête de Beny Steinmetz à Georges Soros. C’est vraisemblablement cela qui lui a valu une tentative de coup d’État en 2011, quelques mois seulement après son arrivée au pouvoir.

D’ailleurs, selon certaines indiscrétions, c’est à partir de cet instants qu’Alpha Condé se sentait épié par le Mossad israélien et a été victime de plusieurs tentatives de sabotages ; certaines d’entre elles vraies et déjouées par sa sécurité et d’autres montées de toute pièce par lui même pour susciter l’adhésion des guinéens.

L’ancien Professeur ne s’est pas arrêté là ; Croyant bien faire, il a offert le port de Conakry à son “bienfaiteur” Bolloré en échange de la construction du chemin de fer guinéen. Un vieux projet du temps de Lansana Conté qui n’a jamais vu le jour.

À l’époque,  c’était la société minière anglo- australienne   Rio Tinto qui était censée réaliser le chemin de fer. Mais cette dernière n’a jamais tenu promesse et a toujours irrité le général Lansana Conté.

Cependant, si l’on ne peut nier sa gestion non exemplaire du pays, le non respect de certains engagements ( changement de la constitution) la vie chère et surtout une corruption généralisée en Guinée, on peut tout de même reconnaître qu’ Alpha Condé est tombé dans le piège de la réalité du pouvoir des anciennes colonies françaises. Le piège des réseaux et des pouvoirs forts qui poussent les leaders à oublier le changement et privilégier la conservation du pouvoir.

L’homme s’est également englué dans la distribution des prébendes et le clientélisme ethno-politique. Pourtant, la réforme du code minier de 2011 montrait à quel point il voulait permettre à la Guinée de bénéficier des richesses de son sous sol.

D’ailleurs, ce code minier prévoyait d’office 15% des parts à l’État guinéen via la société guinéenne Soguipami.

Aussi,  en matière d’accès à l’électricité, les citoyens de Conakry ont-ils ressenti une nette avancée ces deux dernières années.

Mieux, la dernière constitution guinéenne suspendue hier  inaugurait-elle une nouvelle politique foncière, laquelle protégeait désormais les terres guinéennes et faisait des guinéens les éternels propriétaires chez eux ( interdiction faite à des non guinéens de posséder de manière définitive des terres en Guinée).

Hélas ! Alpha Condé comme d’autres avant lui,  s’est perdu en chemin.

Leçons à tirer.

Les chefs d’État africains doivent comprendre que les bailleurs de fonds ou acteurs internationaux n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Leurs promesses de financement ne sont que très rarement tenues.

Alpha Condé s’est laissé séduire par Bolloré et Soros via Kouchner mais il s’est surtout attaqué au géant Beny Steinmetz et à sa BSGR.

Alpha Condé n’a pas pu être sauvé par ses bienfaiteurs Vincent Bolloré et Georges Soros.

Quel avenir pour la Guinée ?

Certes,  Beny Steinmetz a été condamnée mais rien n’exclut un rebondissement et  des changements dans la gestion et la concession des mines.

Il semblerait que la bataille entre le franco-israélien Steinmetz et le juif américain Soros ait encore de beaux jours et que les gisements de fer et de bauxite guinéens soient encore la cause de tentatives de putsch et même d’une instabilité.

Espérons tout de même que cette fois, le pays ira finalement de l’avant.

Que les hommes du Colonel Doumbouya pensent à cette jeunesse guinéenne pleine d’énergie et de projets; ces Hommes et Femmes qui sont obligés de traverser la Libye et la méditerranée pour espérer une vie meilleure en Europe.

Les guinéens méritent mieux; leur sort ne saurait dépendre des luttes de pouvoir d’acteurs exogènes.

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