Pour une révolution au Gabon : les Assises Citoyennes et Patriotiques donnent le ton.

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Le Samedi 25 mai, plusieurs gabonais aux cotés de leurs invités se sont réunis à Paris à l’initiative du Congrès des Citoyens Libres (CCL) afin d’envisager la construction d’un Gabon véritablement souverain, libérer de la violence, de la misère et de l’arbitraire.

Parmi les invités à cette rencontre, il fallait noter la présence du Professeur et militant panafricaniste Franklin Nyamsi. Pour ce dernier, les reformes du dialogue national inclusif organisé récemment au Gabon sont fausses, artificielles et cosmétiques.

Franklin Nyamsi affirme qu’il faut une révolution au Gabon pour aboutir à un réel changement. Dit autrement, des véritables réformes au Gabon passent nécessairement par une révolution.

Il a par ailleurs posé une question importante, celle de savoir qui s’enrichit au Gabon ? En effet, selon cet adversaire farouche de la France-Afrique, le Gabon possède les richesses naturelles les plus énormes que l’on puisse imaginer avec une population très stable. Dès lors, comment comprendre que le peuple gabonais soit misérable ?

Pour le Professeur Franklin Nyamsi, il faut rendre au peuple gabonais son argent

Des déclarations beaucoup plus fracassantes du professeur Franklin Nyamsi.

Pour celui que d’aucuns considèrent comme un sage de l’Afrique, ce qui s’est passé le 30 aout 2023 au Gabon était un coup d’Etat néocolonialiste, une révolution de palais. Il est clair et sans équivoque pour Franklin Niamsy qu’au Gabon, le changement n’a pas été fait au nom du peuple et de la démocratie. On n’a pas rétabli la vérité des urnes mais on a plutôt rétabli la vérité néocoloniale.

Selon le Professeur, le Président de la transition au Gabon ne saurait être considéré comme un dirigeant révolutionnaire et les gabonais ne doivent rien attendre de lui car il n’a pas appelé au retrait des bases militaires françaises, il n’a pas non plus remis en cause l’existence de la monnaie coloniale qu’est le Franc cfa ; aussi, n’écoute-t-il pas les voix discordantes de son peuple et ne cherche pas à instaurer la vérité, la justice et la solidarité.

Pour finir, Franklin Nyamsi a lancé un message aux forces patriotiques révolutionnaires de l’armée gabonaise afin que celles-ci participent à la véritable révolution du peuple gabonais.

Un constat amer du Docteur Daniel Mengara.

Quant au Docteur Daniel Mengara, Président du Congrès des Citoyens Libres,  il a dénoncé l’achat des consciences qui, selon lui, est faite par les nouvelles autorités de Libreville à l’endroit surtout de la diaspora.

 Sur la même lancée, il a fustigé la confiscation de la liberté de parole au Gabon ; en cette période de transition, toute voix discordante est étouffée ; tout comme la liberté de manifester et la liberté syndicale sont aujourd’hui en danger. Pour Daniel Mengara, le coup d’Etat n’a pas mis fin aux anciennes pratiques notamment la corruption, il a plutôt recyclé les membres de l’ancien pouvoir. Aussi, au Gabon, se prépare-t-on dit-il à l’instauration d’une dictature féroce qui sera plus violente que la dictature civile précédente.

Enfin, pour le Docteur Daniel Mengara, il est inadmissible que le Président de la transition organise un dialogue afin d’exclure aux futures élections les gabonais de la diaspora. Pour ce dernier, le problème du Gabon c’est l’hyper présidentialisation entre autres. Il faut à l’opposé un système parlementaire au Gabon, dans lequel, le Parlement joue un rôle central et peut défaire le Président de la République si ce dernier ne fait pas la volonté du peuple.

Ces assises citoyennes et patriotiques dont les travaux en commission se poursuivent actuellement prendront fin  le 1er juin prochain.

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