Indignation après le chant de la Marseillaise par les autorités de la transition.

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Je m’appelle Whylton le Blond Ngouedi Marocko, patriote gabonais profondément attaché à l’histoire, à la culture et à la souveraineté de notre cher pays. C’est avec une profonde indignation que j’écris ces quelques lignes, afin d’exprimer ma consternation et ma tristesse face au geste de certains responsables du pays, parmi lesquels le chef de la transition, lors de leur récent séjour en France.

C’est avec stupeur que je les ai vus et entendus chanter “La Marseillaise”, l’hymne national français, aux côtés des autorités de l’ancienne puissance coloniale. Ce geste, en apparence anodin, réveille en moi et en beaucoup de nos concitoyens des blessures profondes et des souvenirs douloureux.

“La Marseillaise” est un symbole de la Révolution française et, pour les Français, un chant de liberté et de lutte contre l’oppression. Cependant, pour nous, peuples des anciennes colonies, cet hymne évoque également le paradoxe de la liberté proclamée par la France alors même que nous étions soumis à la domination coloniale. Les paroles de cet hymne, notamment “Qu’un sang impur abreuve nos sillons”, rappellent une époque où nos terres étaient conquises et notre sang versé pour des causes qui n’étaient pas les nôtres. Ces paroles symbolisent un passé où nous étions considérés comme inférieurs et opprimés sous le joug colonial.

Nos ancêtres ont enduré des souffrances indicibles sous la colonisation et ont donné leur vie pour que nous puissions aujourd’hui vivre libres et fiers sous notre drapeau. Beaucoup ont été assassinés et des populations entières écrémées.  En chantant “La Marseillaise”, les responsables de la transition ont peut-être sans le vouloir, ravivé le souvenir de ces épreuves et remis en question les valeurs pour lesquelles tant de Gabonais ont lutté.

Ce geste est d’autant plus poignant que notre nation, en ces temps de transition, doit chercher à se redéfinir et à affirmer son identité sur la scène internationale. Nous avons nos propres symboles, notre propre hymne, “La Concorde”, qui reflète notre histoire, nos aspirations et notre fierté. En chantant l’hymne d’un autre pays, ils ont privilégié les intérêts de l’ancienne métropole au détriment de notre dignité nationale.

Mes chers compatriotes, nous devons nous rappeler que notre fierté réside dans notre capacité à nous tenir debout, unis et souverains. Nos dirigeants doivent incarner cette fierté et ce respect pour notre histoire et notre passé. En ce moment crucial de notre histoire, nous avons besoin de symboles qui nous rassemblent et nous inspirent à aller de l’avant, non de ceux qui nous rappellent un passé de soumission.

C’est par le respect de notre propre identité que nous pourrons véritablement avancer vers un avenir prometteur pour le Gabon.

J’attendais de nos autorités qu’elles exigent réparations et restauration de la mémoire et non pas qu’elles fassent allégeance aux symboles des bourreaux de nos ancêtres et de notre civilisation.  

Mon sentiment exprimé à travers cette lettre, j’en suis sûr, est partagé par de nombreux Gabonais.

Avec respect et patriotisme,


Whylton le Blond Ngouedi Marocko, patriote et auteur de l’ouvrage « Le Gabon que nous voulons. En avant vers le Socialisme Bantou-Pygmée ».

Les autorités gabonaises chantent l’hymne national de la France, la Marseillaise.

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